Comment s'équiper avec la règle des 3 couches ?

28 octobre 2021
Comment s'équiper avec la règle des 3 couches ?

Comment s'équiper avec la règle des 3 couches ?

Pourquoi utiliser le système 3 couches ?

Pour profiter au maximum des promenades, des randonnées ou des activités de sport outdoor plus intenses comme le ski, le trail ou encore l'alpinisme, il est impératif de choisir des vêtements qui s'adaptent à la météo et aux conditions météorologiques changeantes, notamment en montagne.

Superposer ses vêtements pour plus de chaleur n'est pas une nouveauté. Cependant, combiner différentes couches spécifiques pour rester au chaud tout en se protégeant de l'humidité extérieure, et en évacuant l'humidité générée par le corps, est une petite révolution dans le monde de l'outdoor ! En effet, lorsque l'on pratique un sport de pleine nature, il faut pouvoir se protéger des éléments extérieurs (pluie, vent, neige, froid etc ...) tout en gérant la transpiration due à l'effort.

La technique des 3 couches est la meilleure réponse à ces besoins. C'est la superposition de 3 couches pour rester au sec et au chaud : une couche pour évacuer la transpiration, une couche pour l'apport de chaleur et une couche pour se protéger des éléments extérieurs. Dans cet article on vous explique :

  • comment superposer chaque couche pour être à l'aise pendant l'effort et affronter les variations climatiques sans crainte,
  • quel sous-vêtement 1ère couche choisir,
  • quelle doudoune ou polaire 2ème couche privilégier,
  • comment bien choisir sa veste gore-tex 3e couche.

La 1ère couche : respirante pour évacuer la transpiration

Fonction et spécificités techniques de la première couche :

En contact direct avec la peau, le sous-vêtement technique est le premier élément de l’équipement 3 couches. C’est celui qui va vous permettre de conserver la chaleur, d'évacuer l'humidité et c’est de lui que va dépendre votre confort. 

Tout d’abord la première règle est d’oublier le coton. En situation sportive cette matière n’est pas du tout adaptée. En effet, le coton ne sèche pas et transmet le froid. Lorsque l’on pratique un sport outdoor on transpire énormément et on subit les changements de températures. Le principal atout de la sous-couche technique est donc sa capacité à évacuer la transpiration, vous garder au sec puis d’apporter de la chaleur et du confort.

Il existe deux matières à privilégier lorsque l’on choisit sa couche : le synthétique et la laine Mérinos.

Composition de la 1ère couche technique

Les deux matières habituellement privilégiées pour les 1ère couches techniques sont la laine de mérinos et les fibres synthétiques. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. La laine de mérinos a l’avantage d’être plus chaude que les fibres synthétiques, et de ne pas garder les odeurs. Les fibres synthétiques sont à privilégier dans les environnements plus humides, en raison de leur excellente faculté à évacuer l’humidité.

  • Mérinos vs synthétique

Compte tenu du climat montagnard changeant et des basses températures que l’on peut y subir, la laine mérinos est un très bon choix. La laine mérinos vous aidera à réguler la température de votre corps pendant l’effort. Ce matériau est léger, confortable et doux pour la peau. De plus, les premières couches en Mérinos se superposent bien. Il est donc possible de porter 2 sous-couches, l’une par dessus l’autre, si les conditions l’exigent. Enfin, si vous partez pour un voyage de quelques jours où chaque gramme compte, la laine Mérinos sera une très bonne option. Le gros avantage du mérinos est qu’il vous permet de porter le même sous-vêtement technique plusieurs jours d'affilée sans obligatoirement le laver. En effet, aucune odeur ne se manifestera. 

Toutefois, même si la laine mérinos évacue bien la transpiration, les fibres synthétiques conviennent davantage aux climats humides, à la pluie ou à certaines activités comme le trail running. Non seulement ils sèchent beaucoup plus vite, mais ils respirent mieux et sont plus légers. Les sous-couches en synthétique sont aussi plus abordables, faciles d'entretien, très résistantes à l'abrasion et donc plus durables sur le long terme.

  • Mérinos

 

La laine mérinos est particulièrement efficace si vous devez faire face à des conditions de grand froid. Elle possède en effet de nombreux avantages. Tout d’abord c’est une matière qui isole particulièrement du froid. C’est une solution idéale pour l’ensemble des sportifs outdoor qui sont exposés à des conditions de froid extrême. Les sous-vêtements techniques en mérinos sont des vêtements qui protègent et fonctionnent de manière fiable dans toutes les situations. Elle évacue très bien l’humidité et peut emmagasiner jusqu’à 30% de son poids en eau, évitant donc à votre peau d’être en contact direct avec l’humidité. Elle est aussi confortable : cette laine est antistatique, légère et ne gratte pas. Enfin, elle n’a pas d’odeur ce qui est idéal si vous souhaitez l’utiliser pour des randonnées sur plusieurs jours.

  • Synthétique

 

Fabriqués à base de polyester, les sous-vêtements en fibres synthétiques ont quant à eux une capacité impressionnante d’évacuation de l’humidité. Certaines première-couches sont aussi réalisées à base de polyamide. En addition à ces matières, les marques peuvent ajouter d’autres composants comme l’élasthanne, l’acrylique ou le polypropène. L'élasthanne est utilisée lorsque l’on souhaite obtenir un vêtement “stretch” près du corps, l’acrylique pour que le tissu soit plus doux et pour éviter les plis. Enfin, le polypropylène est utilisé pour sa résistance et sa caractéristique hydrophobe. 

Quelle 1ère couche choisir ?

La 1ère couche running : 

Afin de bien évacuer la transpiration pour rester au sec, la fibre synthétique est à privilégier, d’autant plus si elle est associée au polypropylène. Aussi, associée à de l’élasthanne, les sous-vêtements techniques synthétiques seront plus stretch et donc moins encombrant pour courir. 

La 1ère couche de randonnée : 

Pour la randonnée, la laine mérinos sera plus adaptée pour vous protéger du froid si vous faites une pause, après la montée mais aussi durant la descente ou si vous partez pendant plusieurs jours.  

La 1ère couche pour le ski : 

A ski cela dépendra de votre pratique, mais aussi de votre niveau et des conditions météo. Optez pour le synthétique si vous transpirez beaucoup sur les pistes. Choisissez plutôt la laine mérinos si vous avez tendance à avoir froid. 

La 1ère couche pour l’alpinisme : 

Pour l’alpinisme la laine mérinos semble être le bon choix pour les conditions climatiques très froides voir extrêmement que l’on peut retrouver en altitude. 

2ème couche : la couche isolante pour rester au chaud

Fonction de la deuxième couche

Aussi importante que la première et la troisième couche, la deuxième couche a pour fonction d’apporter de la chaleur en isolant le corps du froid extérieur. Cependant, bien que la deuxième couche ait un pouvoir isolant, elle doit aussi garantir une bonne respirabilité afin d’évacuer l’humidité. Elle permet donc au sportif d'éviter de surchauffer pendant l’effort et de se maintenir au sec. Pour la seconde couche, deux options s’offrent à vous : les doudounes et les polaires. 

La Doudoune

L'indice gonflant du duvet

Les doudounes permettent de tenir chaud, ça, tout le monde le sait déjà. Cependant, savez-vous comment une doudoune fonctionne et arrive à fournir une chaleur constante ? 

Les doudounes, contrairement aux polaires, possèdent un isolant thermique synthétique ou naturel qui permet de retenir l’air entre les parois du vêtement. L’air à l’intérieur de ces parois est ensuite chauffé grâce à la température de votre corps. Cet air est alors emprisonné par l’isolant et vous maintient au chaud. Cette capacité d’emprisonnement, notamment pour le duvet, s’appelle “le pouvoir gonflant”. On mesure le pouvoir gonflant d’une doudoune grâce à une unité particulière : le cuin. 

Le pouvoir gonflant est mesuré en plaçant une petite quantité de duvet à l’intérieur d’un cylindre puis l’échantillon est ensuite compressé. Le niveau en cuin sera déterminé par le volume que prendra cet échantillon après compression. Plus le niveau en cuin est élevé, plus la doudoune sera performante thermiquement. C’est pourquoi le pouvoir gonflant du duvet est primordial pour évaluer la capacité d’emprisonnement d’air d’une doudoune et donc, sa capacité à tenir chaud.  

Les doudounes offrent de nombreuses caractéristiques différentes, cependant, certaines d’entre elles sont bien plus importantes que d’autres. L’isolation est sans aucun doute la plus importante. D’origine synthétique ou naturelle, l’isolation permet des utilisations diverses des doudounes en fonction du contexte. 

Synthétique ou duvet

Le duvet naturel occupe une place importante sur le marché des doudounes compressibles. En effet, vous trouverez principalement du duvet naturel d'oie (blanche ou grise) ou de canard. L'utilisation du duvet naturel est utilisée pour ses propriétés isolantes et sa capacité compressible. Comme mentionné dans le paragraphe précédent, la capacité de la doudoune à emprisonner l'air est caractérisée par l'indice gonflant, mesuré en cuin. C'est-à-dire que plus la valeur Cuin est élevée, plus la veste sera chaude. On trouve donc des doudounes à 500 cuin, 600 cuin, 800 cuin et plus. Les doudounes  entre 300 et 500 cuin sont elles, moyennement chaudes. Celles de 500 à 700 cuin ont une isolation efficace. Enfin, celles de plus de 800 cuin vous offriront une isolation exceptionnelle. Pour mesurer les différents niveaux de chaleur entre différentes doudounes, il faut alors multiplier le poids du duvet par la valeur en cuin.

Afin qu’une doudoune ne soit pas trop étouffante et qu'elle garantisse une répartition équitable du duvet, les fabricants ajoutent au duvet une petite quantité de plumes. Ces plumes permettent de stabiliser le duvet et le rendent plus respirant. Il est donc important de faire attention à la composition du rembourrage. Toutefois il faut savoir que plus il y a de plumes, moins la doudoune est efficace. En effet, les plumes sont plus lourdes que le duvet, moins compressible et ont une moins bonne capacité d’emprisonnement d’air. Si vous devez faire face à des conditions difficiles nous vous conseillons d’opter pour une doudoune avec le moins de plus possible.  Les marques proposent en général des doudounes avec des répartitions tels que 80/20, 90/10, 95/5 (duvet/plumes). Les plumes étant moins chères que le duvet, elles permettent aussi aux fabricants de proposer des doudounes moins chères. 

Cloisonnement H ou Traversant

Le cloisonnement d’une doudoune permet de stabiliser l’isolant à l’intérieur de la doudoune et de garantir une répartition équitable sur l’ensemble du vêtement. Il permet d’éviter que le duvet ne s’amasse sur une partie de la doudoune et altère ainsi la structure du rembourrage ce qui entraînerait une baisse importante de la performance. 

Le cloisonnement en H aux coutures horizontales et verticales permet de maintenir l’isolation dans des compartiments et ainsi d’assurer une isolation optimale sur l’ensemble de la doudoune. Ce type de doudoune est assez volumineux mais offre une isolation plus importante. Un cloisonnement traversant permet d’obtenir des doudounes plus fines tout en conservant un pouvoir gonflant important. 

Tissu extérieur

Le tissu extérieur de la doudoune est une caractéristique majeure et ne doit pas être négligé. Le tissu extérieur est naturellement fin et résistant. Il permet de maintenir en place une bonne isolation sans ajouter de poids à la doudoune. Toutefois, il ne doit pas être trop fin. La technologie possède toujours ses limites, et un tissu extérieur trop fin se révélera plus fragile. 

Si une déchirure est toujours embêtante sur un vêtement, elle l’est d’autant plus pour les doudounes en duvet. L’isolant naturel d’une doudoune aura alors tendance à s'échapper plus facilement si elle est perforée. Il est donc important de toujours vérifier l’épaisseur du tissu extérieur pour éviter les mauvaises surprises. Par exemple, les doudounes avec un revêtement extérieur résistant à l’abrasion sont fortement recommandées pour des activités telles que l’escalade ou encore l’alpinisme. 

La Polaire

La polaire est une couche intermédiaire efficace pour une excursion en randonnée, un trekking ou lors d’une marche active. Elle a l’avantage de très bien évacuer l’humidité, elle est légère, respirante et permet de conserver la chaleur. 

Selon vos activités, vos exigences en matière de confort ou simplement pour l’aspect pratique, la fermeture par zip intégral ou zip 3⁄4 est à prendre en compte. Elle vous permettra en effet de réguler votre température en cas de forte chaleur.

La polaire existe en plusieurs grammages pour s’adapter à chaque saison et à tout type de sport outdoor. Il existe par exemple des modèles stretch pour avoir une grande liberté de mouvement. Certaines polaires sont dotées d’une capuche et d’autres sont composées de matières hybrides pour mieux vous protéger du froid ou du vent. Enfin, la micro polaire est parfaite pour la randonnée car plus légère qu’une polaire classique et plus respirante.

Quelle 2ème couche choisir ?

2ème couche activité intense :

Si vous pratiquez une activité sportive intense, une deuxième couche n’est pas indispensable. Cependant, pensez à emporter une doudoune pour vous couvrir après l’effort.

2ème couche randonnée :

Pour la randonnée, le trekking ou la marche active, privilégiez un vêtement en matière polaire. Elle sera efficace pour vous maintenir au chaud et ne prendra pas de place si vous souhaitez la ranger dans votre sac.

2ème couche ski :

Lorsque la température est clémente ou si vous avez souvent chaud lorsque vous skiez, une couche intermédiaire légère en polaire est une option polyvalente idéale. 

Si vous avez tendance à avoir froid ou si vous faites face à des conditions glaciales, une doudoune bien isolée est à privilégier. 

3ème couche : la couche pour se protéger des éléments

Composition et spécificités techniques

Membrane imperméable & respirante.

Apparues dans les années 80, les membranes sont des tissus capables de combiner à la fois respirabilité et comptabilité. 

Une membrane est un film synthétique très fin qui vient s’insérer soit entre la doublure et le tissu extérieur, soit en laminé : c’est-à-dire que l’on contrecolle un tissu sur la membrane. Tissu et membrane ne forment alors plus qu’un. 

Le film d’une membrane a des pores microporeuses qui permettent l’évacuation de la vapeur d’eau vers l’extérieur du vêtement tout en empêchant la pénétration de l’eau provenant de l’extérieur du tissu (pluie, neige, vent). En cas d’efforts intenses, l’humidité sera alors évacuée assurant ainsi un confort thermique durable.

Les mesures d’imperméabilité (Schmerber) et respirabilité (gr/m2/24 h).

L’imperméabilité désigne la capacité d’un membrane à empêcher l’eau de pénétrer le tissu. 

On obtient une imperméabilisation par deux moyens. Le premier est par l’association d’une membrane au tissu. Le deuxième étant grâce à une enduction réalisée sur ce dernier. Afin de mesurer la capacité imperméable d’un tissu, on utilise une unité particulière : le Schmerber. 

1 Schmerber correspond alors à une hauteur d’eau de 1mm. Un tissu qui a une valeur d’imperméabilité de 10 000 Schmerber, est alors capable de résister à une colonne d’eau de 10 000 mm (soit 10 mètres) avant que l’eau ne le traverse. Généralement on considère donc qu’un vêtement est totalement imperméable à partir de 20 000 Schmerber. Toutefois, un indice de 10 000 Schmerber est déjà gage d’une très bonne imperméabilité. 

Il est donc important de comprendre que l’imperméabilité d’un tissu est primordiale lorsque vous cherchez un vêtement capable de résister à la pluie ou à la neige. Enfin, c’est aussi un gage de résistance au vent, ce qui protège du froid ressenti, un impératif en montagne.

 Tout aussi importante que l’imperméabilité, la respirabilité est un facteur à prendre en compte lorsque vous choisirez votre 3ème couche. La respirabilité est la capacité d’un tissu à évacuer la vapeur d’eau qui se trouve à l'intérieur du vêtement. Une bonne respirabilité limite drastiquement le stockage de la condensation de la vapeur d’eau à l’intérieur du vêtement. Cette vapeur d’eau est principalement due à la transpiration et à la différence de température avec l’air humide qui pénètre à l'intérieur de vos vêtements. 

Lorsque l’on réalise un effort léger ou intense, le corps dégage un volume d’eau important : de 0.5 L/heure en cas d’effort léger à 1 L/heure ou plus en cas d’effort intense. La respirabilité d’un vêtement et sa capacité à évacuer l’humidité rapidement est alors primordiale pour vous maintenir au sec. Une bonne respirabilité offre plus de confort et permet d’éviter la sensation de froid. 

En France, la plupart des marques utilisent la mesure MVTR pour mesurer la respirabilité d’un tissu. Cette mesure équivaut au taux de transmission de la vapeur d’eau et calcule simplement la quantité de vapeur d’eau que le vêtement laisse passer en l’espace de 24h. Plus la mesure MVTR est importante, plus la respirabilité du tissu est bonne. 

Cette mesure s’exprime en gr / m2 / 24h ce qui représente la quantité de vapeur d’eau que le tissu est capable d'évacuer en une journée pour une surface d’1m2. 

Tout comme l’imperméabilité, la valeur de respirabilité est comprise entre 30 000 et 5 000 gr / m2 / 24h. Un vêtement atteignant 30 000 gr / m2 / 24h est considéré comme extrêmement respirant. Si le résultat est seulement de 5 000 gr / m2 / 24H alors le tissu est caractérisé comme peu respirant.  

Les membranes : Gore-tex, Windstopper, eVent, DryVent etc...

Lorsque que l’on parle de membrane on est obligé de parler de la Gore-tex. La membrane Gore-tex est la reine des membrane alliant de très bonnes capacités d’imperméabilité et de respirabilité. Le Gore-tex est en fait une membrane mêlant polymères et polytétrafluoroéthylène, connue sous le nom de Teflon. La surface du Gore-tex est perforée de plus d’1,4 milliard de pores par cm². Chaque port a un diamètre qui est 200000 fois plus petit qu'une goutte d’eau et 700 fois plus grand qu’une molécule d’eau. Voici donc ce qui explique ses caractéristiques imperméables et respirantes. Enfin, c’est aussi ce qui permet à ce type de membrane d'avoir un excellent effet coupe-vent.

Les autres caractéristiques à prendre en compte :

Les zip d’aération

Les fermetures éclair d’aération, souvent placées au niveau des aisselles et de la poitrine, fournissent de l'air frais sans avoir à ouvrir la veste de ski. Les ouvertures de ventilation peuvent être complètes ou  sous forme de filet afin que la neige ne pénètre pas lorsqu'elles sont ouvertes. Un must pour tous les skieurs et randonneurs engagés.

La jupe par neige

Cette caractéristique est primordiale pour une veste de ski. C'est un ajout pour empêcher la neige d'entrer dans vos vêtements. Les chutes et les projections lorsque vous skiez dans de la poudreuse offrent la possibilité à la neige de s'immiscer sous votre veste ou dans votre pantalon.   La jupe pare-neige est donc là pour vous garder au sec en empêchant la neige de gâcher votre journée de ski. Certaines veste vous offre aussi la possibilité de fixer pour votre jupe pare-neige à votre pantalon et d’ainsi former une combinaison intégrale. 

Le poids

Liberté de mouvements et poids sur le dos ou dans un sac sont des facteurs à prendre en compte pour la pratique des sports outdoor. Plus un tissu est résistant et protecteur plus il sera lourd. Il faut donc trouver le bon compromis entre technicité et poids en fonction de ses besoins. 

Quelle 3ème couche choisir ?

3ème couche pour le trail et la randonnée :

Optez pour une veste technique basique, ultra légère, coupe-vent et sans apport de chaleur. L’objectif étant d’avoir un maximum de respirabilité pour évacuer la transpiration et rester au sec. 

3ème couche pour le trekking et la randonnée :

Choisissez une veste plus technique que pour le trail. Elle devra avoir une meilleure isolation thermique tout en restant imperméable, respirante et coupe-vent pour faire face au changement de conditions climatiques.

3ème couche pour le ski et par temps froid :

Pour le ski ou pour les sorties par temps froid ou neigeux, il est nécessaire de choisir en 3ème couche une veste plus chaude, respirante et imperméable.

Les vestes 3 en 1 sont également un excellent choix. Elles sont un condensé du système 3 couches et assurent une protection contre le vent ou l’humidité, avec une bonne isolation thermique.

Adapter un système 3 couches aux conditions météo et à l’activité pratiquée :

Le système 3 couches pour le trail ou des activités intense 

1ère couche :

Privilégiez une sous-couche en matière synthétique. Elle évacue parfaitement la transpiration qui ne reste donc pas à l’intérieur du tissu. La première couche en synthétique, polyester ou polyamide, est idéale pour réguler la température de votre corps grâce à sa caractéristique hydrophobe. La laine mérinos ne sera pas idéale car elle conserve la chaleur. 

2ème couche :

Il n’est pas nécessaire de porter une seconde couche pour un trail.  Lors d’un trail ou une activité soutenue vous aurez seulement besoin d’évacuer la transpiration et non de conserver la chaleur. Un sous-vêtement technique ainsi qu’une veste pour contrer les éventuelles intempéries seront suffisants. Pensez toutefois à emporter une polaire ou une couche suffisamment chaude qui vous permettra de supporter le froid lors de l'arrêt de l’effort ou en cas de changement de météo. 

3ème couche :

Il est favorable d'opter pour une veste légère peu encombrante qui permet de garder une meilleure liberté de mouvement. L’objectif étant seulement d’avoir une bonne protection contre les éventuels changements de météo (pluie, vent ou neige). 

Le système 3 couches pour la randonnée et des activités avec de gros écarts de température

1ère couche :

Une sous-couche en laine mérinos peut absorber jusqu’à 33% de son poids en eau. Cette capacité permet d’éviter que la transpiration reste au contact de votre peau. Même mouillée, elle conserve bien la chaleur ce qui est un avantage majeur au moment de l'arrêt de l’effort ou pendant les pauses. Non odorante, elle n’a pas obligatoirement besoin d’être lavée après chaque utilisation. Elle est donc parfaite pour le trekking ou les randonnées sur plusieurs jours. 

2ème couche :

Tout comme le trail, une deuxième couche ne sera pas nécessaire si la température extérieure est élevée ou si l’effort est important. Elle le sera seulement lors de l’arrêt d’un effort intense ou si la météo est changeante. 

Si les conditions météorologiques sont fraîches, une polaire sera idéale car elle combine chaleur et une bonne évacuation de la transpiration. 

Légère et compressible, la doudoune en duvet naturel est le bon choix pour des températures froides à glaciales. Cependant il faut prendre en considération le fait qu’une fois mouillées, les plûmes s’agglomèrent et perdent leur pouvoir isolant. Une doudoune est donc à éviter en cas d’effort intense ou par temps humide. Pensez donc à la laisser dans le sac à la monter et à l’enfiler dès que vous faites une pause ou pour la descente. 

3ème couche :

Pour la randonnée, il faut prendre en considération la météo. Connaître les conditions météo vous permettra de choisir une veste aux taux d’imperméabilité et de respirabilité adéquat.

Le système 3 couches pour le ski, le ski de rando et la free rando

1ère couche :

En ski, le plus important est de se protéger du froid et du vent. Optez pour une première couche à manches longues qui vous procurera un maximum de chaleur sur l’ensemble du haut du corps. 

2ème couche :

La plupart des vestes de ski allient à la fois isolation et protection contre le vent, la pluie ou la neige. La deuxième couche n’est alors pas obligatoire. Toutefois nous vous conseillons d’emporter une polaire par temps froid si la veste n’est pas assez chaude. 

En ce qui concerne le ski de randonnée et la freerando, une doudoune adaptée. Vous pourrez la laisser dans votre sac pendant la monter pour éviter la surchauffe durant l’effort puis l’enfiler pendant la pause repas ou avant la descente.  

3ème couche :

Pas de ski sans 3ème couche. Si vous skiez en station, une veste de ski alliant isolation et protection contre les éléments fera parfaitement l’affaire. Pour la rando ou la free rando, optez plutôt pour une veste de ski 3 couches, imperméable, coupe vent, légère, avec de grandes ouvertures pour s’aérer à la montée. Une veste légère vous offre aussi la possibilité de la ranger dans un sac à dos facilement par grand beau temps.

Conclusion

Bien choisir ses vêtements est donc essentiel pour la pratique de sports outdoor. Afin de pouvoir s’adapter aux conditions météorologiques, le système 3 couches est une technique qui vous permettra d’être à votre aise pendant l’effort ainsi que d’affronter confortablement toutes les conditions climatiques. Cependant, il est important de garder en tête que plusieurs combinaisons sont possibles en fonction du type de sport pratiqué, du lieu et de la météo. Il faudra donc adapter votre système 3 couches pour qu’il soit le plus efficace possible.

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